Qu’est-ce que c’est ?


Homme de Vitruve

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La maïeusthésie par Thierry Tournebise

Définition – Origines – Domaines de mises en œuvre – Documentation

  • DEFINITION 

Le mot «maïeusthésie» définit d’une part une certaine approche de la communication, et d’autre
part une façon innovante d’envisager et de mettre en œuvre l’accompagnement psychologique.

  • ORIGINE 

Thierry Tournebise (1951) en est le fondateur. Il est  psychosomaticien en 1977, psychothérapeute depuis 1979
et formateur auprès de personnel soignant depuis 1988.
Auteur de trois ouvrages et d’un site Internet de plus de 1150 pages librement accessibles, il met à la disposition des lecteurs une abondante documentation.

Le mot «maïeusthésie» est composé du grec maieutkê, «(art) d’accoucher quelqu’un» (le Robert Dictionnaire historique de la lange française) et de aisthanesthai (origine indoeuropéenne) «sentir, percevoir» (Ibid), qu’on retrouve dans «anesthésie»  avec «an» privatif.
«Maïeusthésie» désigne donc «l’art d’être sensible au processus d’accouchement, de naissance du Soi».

Il s’agit d’une approche où priment l’humain et l’expérience vécue, libre de toutes écoles de pensée.
La maïeusthésie est cependant théorisée avec précision et située clairement au sein des théories existantes en psychologie.

  • DOMAINES DE MISES EN ŒUVRE

I/ La communication – II/ L’accompagnement psychologique.

I – LA COMMUNICATION EN MAÏEUSTHESIE : 

1/ La différence «relation/communication
2/ Le relationnel
3/ Le communicationnel
4/ Les Validations

La notion de communication est si galvaudée depuis plusieurs décennies qu’on peine parfois à cerner de quoi il s’agit.
La maïeusthésie apporte ici des précisions en différenciant deux façons d’échanger entre deux êtres : d’une part celle qui privilégie l’information et, d’autre part celle qui privilégie l’individu. S’y ajoute la notion de validations permettant de préciser plus finement les différences entre «relation» et «communication».

1 – Différence «relation/communication»

Remarquons que l’idée de «relation» implique celle d’«être relié», donc de «lien».
Concernant les deux interlocuteurs, l’un dépend ainsi de l’autre, l’un est relatif à l’autre. La notion de «communication», elle, implique l’idée d’«ouverture» : être communicant signifie «être ouvert». Dans ce dernier cas les deux interlocuteurs sont «ouverts» l’un à l’autre, et non plus «attachés» l’un à l’autre.

Ce qui est troublant, c’est que ces mots sont généralement utilisés dans l’autre sens : ce qui semble chaleureux est souvent à tort nommé «relation» et ce qui est froid et informationnel est nommé «communication».
Celui qui fait cette maladroite inversion, confond la chaleur humaine et l’affectivité, il confond la sensibilité (qui nous permet de percevoir et d’être lucide) et l’émotivité (qui nous réveille plus ou moins violemment de notre insensibilité mais ne nous permet pas de percevoir avec précision), il confond le fait d’être touché (sensible à l’être) et celui d’être affecté (bouleversé par son problème).
La notion de «tact psychique» tient une grande place en maïeusthésie, comme nous le verrons plus loin.

2 – Privilégiant l’information (le relationnel)

Nous trouvons là toutes les approches faisant passer l’information avant les interlocuteurs.
Les attitudes telles que «manipulation», «conflit» ou «fuite» se trouvent faire partie de cette catégorie et sont abusivement nommées «communication».
Même l’école de Palo Alto (pourtant référence en ce domaine) soutient que «on ne peut pas ne pas communiquer». Mais ici, elle confond «information» et «communication».
Deux personnes qui s’insultent ne communiquent pas, même si elles échangent bien des informations : elles sont en relation conflictuelle.
Nous prendrons donc soin de différencier les situations relationnelles où se trouvent des enjeux d’intérêt et les situations communicationnelles définies ci-après.

3 – Privilégiant l’individu (le communicationnel)

Quand ce qui motive les interlocuteurs est l’individu et non l’information, nous ne parlerons plus d’«intérêt» (car on éprouve de l’intérêt pour une chose) mais d’«attention» (car on donne de l’attention à quelqu’un) : Un être intéressé pense à son profit, alors qu’un être attentionné pense à autrui avec délicatesse.

Nous arrivons dans une attitude qui peut être qualifiée d’«assertivité» (affirmation de soi dans le respect d’autrui).
Pour qu’une situation soit «communicationnelle», il s’agit que les interlocuteurs y comptent plus que l’information.
C’est ce qui fait que l’information est bien mieux transmise.
Nous pourrions résumer la situation en énonçant : pour qu’un interlocuteur nous entende, il doit au préalable exister, et pour exister, il doit d’abord recevoir de la considération. Cela ne peut se réaliser que si l’être (le quelqu’un) est mieux considéré que l’information (le quelque chose). Prioriser l’être par rapport à l’information, tel est l’enjeu paradoxal pour que celle-ci circule mieux.

4 – Les validations

Concernant la façon dont se déroule un échange, techniquement, en maïeusthésie, on compte 6 points de validation, en retour de ce qui nous a été exprimé:

-1/Accusé de réception…accès à l’information et validation de la réception,
-2/Message de compréhension… accès au sens et validation de la compréhension,
-3/Message d’accueil… reconnaissance du point de vue de l’autre et validation du propos,
-4/Message de gratitude… gratitude face à une réponse à notre question et validation du privilège (nous noterons qu’une réponse ne nous est jamais due),
-5/Message de cohérence… reconnaissance de la logique de l’autre, validation cognitive,
-6/Message de considération… reconnaissance de l’être et de son ressenti, validation existentielle (validation de l’être).

Tous ces points s’expriment en simultané (verbal et non verbal, ou seulement en non verbal).
S’il n’y a que les deux premiers points (accès à l’information et au sens) nous ne sommes qu’en situation relationnelle. Le communicationnel suppose que les six points soient présents, c’est cela qui crée la qualité de l’échange.

Pour conclure , Il importe de retenir que le relationnel ne dépasse pas le deuxième point de validation (message de compréhension) alors que le communicationnel contient les six points de validation (notamment la validation existentielle).

Pour en savoir plus sur ce sujet, lire le document sur l’assertivité.

II – L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE EN MAÏEUSTHESIE 

1/ Type d’accompagnement
2/ Données de base
3/ L’entretien d’accompagnement psychologique

1 – Type d’accompagnement

humaniste – intégratif

Pour le praticien en maïeusthésie, l’aide psychologique est abordée de façon humaniste et intégrative puisque tenant compte de nombreuses approches:

Psychanalyse (Karl Jung, Donald Wood Winnicott),  psychologie existentielle et humaniste (Karl Jaspers, Carl Rogers, Abraham Maslow, Rollo May), Focusing (Eugène Gendlin), cognitivisme (Jerome Bruner), psychocorporel (Gerda Boyesen), et aussi bien les TCC (thérapies comportementales et cognitives), que ce qui est psychodrame (Jacob LevyMoreno), que la Gestalt thérapie (Fritz Perls, Laura Perls et Paul Goodman), que l’haptonomie (Franz Veldman)…

La maïeusthésie ne peut être assimilée à aucune de ces approches, et aucune de ces approches ne peut être assimilée à la maïeusthésie. Mais nous trouverons des zones de proximités car de nombreux praticiens ont pointé des éléments majeurs et il est naturel de trouver des passerelles entre leurs propos.
La maïeusthésie, dans sa dimension intégrative ne se situe aucunement «au-dessus» de ces approches mais reconnaît à tous ces praticiens et à  toutes ces théories la richesse de leurs apports, comme d’autres le feront sans doute à propos de la maïeusthésie.

2/ Données de base

1/ Regard sur les symptômes
2/ Constitution de la psyché
3/ Notions de pulsions
4/ Différence «Vie/énergie»
1 – Regard sur les symptômes

Le praticien en maïeusthésie considère unêtre en souffrance psychologique comme cherchant à intégrer une part de soi restée en suspend. Un des rares à avoir énoncé une notion très voisine de cela est Abraham Maslow pour qui l’être humain cherche à devenir plus humain et souffre seulement de carences à ce niveau.
Nous trouvons aussi Karl Jung pour qui l’individu tend vers la réalisation du Soi (être) qu’il différencie soigneusement du moi freudien (paraître).
Bien que ne considérant pas la psychopathologie entant que telle, la maïeusthésie peut énoncer avec précision les notions de sémiologie (symptômes), d’étiologie (causes) et de pathogénèse (mécanismespar lesquels les causes engendrent les symptômes).
Lire à ce sujet le document «Psychopathologie»

Le plus souvent, le symptôme disparaît suite à la mise en œuvre de la maïeusthésie, aussi serait-on tenté de parler de «psychothérapie». Pourtant, en maïeusthésie, on ne considère jamais la disparition du symptôme comme une guérison, mais seulement comme l’accomplissement de ce qui était en gestation.
Le symptôme, en maïeusthésie ne disparait  pas parce qu’il est «guéri», mais par ce qu’il a «cessé d’être nécessaire».
De la même façon qu’une femme qui a accouché n’est pas «guérie de sa grossesse» (bien qu’avec certitude elle ne soit plus enceinte), un sujet n’ayant plus son symptôme psy n’est tout simplement plus en «gestation de lui-même» concernant cette part de Soi qui manifestait un besoin de «venir au monde».

Bien que l’aide psychologique délivrée en maïeusthésie soit plus que signifiante, et que les symptômes y disparaissent (sans être simplement déplacés,mais disparaissent vraiment), celle-ci ne correspond pas vraiment à l’idée de psychothérapie. En effet, elle cherche plus à «mettre au monde» qu’à «guérir». C’est sans doute un point qui la distingue particulièrement de nombreuses autres approches.

2 – Constitution de la psyché

Pour le praticien en maïeusthésie, la psyché est considérée comme étant constituée de l’ensemble de trois éléments. Ces éléments sont : celui qu’on est actuellement, tous ceux que nous avons été depuis que nous existons (depuis notre conception jusqu’à ce jour) et tous ceux dont nous sommes issus depuis qu’ils existent (depuis leur conception jusqu’à ce jour, ou jusqu’à la fin de leur vie s’ils sont décédés). Cela inclut donc le présent, le passé (récent et lointain, prénatal compris) et le transgénérationnel. Cette «venue au monde» mentionnée ci-dessus, concerne toujours une de ces parts de Soi.

3 – Notions de pulsions

Le praticien en maïeusthésie pointe deux pulsions : la pulsion de Vie (à différencier soigneusement de celle de Freud*) et la pulsion de survie.
La pulsion de Vie tend à «rassembler» les différentes parts de Soi en vue de constituer notre unité. La pulsion de survie tend à «disperser» et met «à l’écart» les parts de Soi qu’on ne saurait encore intégrer sans nous mettre en danger, lorsque notre maturité ne nous le permet pas encore.

Pour être plus précis, chacune de ces pulsions a deux rôles.

RÔLES DE LA PULSION DE VIE:

– Intégrer. La pulsion de Vie permet d’assurer la cohésion des différentes parts de Soi au fur et à mesure de l’existence… mais elle va aussi chercher à intégrer les parts de Soi laissées antérieurement en suspend, en produisant les «symptômes psy» permettant d’y accéder de nouveau.

– Conserver. La pulsion de Vie permet de garder (assurer la «garderie») les parts de Soi que la pulsion de survie rejette, afin de pouvoir les retrouver ultérieurement. A cet effet elle les place dans l’inconscient, qui devient pour elles une délicate «nounou».

RÔLES DE LA PULSION DE SURVIE:

– Séparer. La pulsion de survie permet de mettre à l’écart les parts de Soi ayant trop souffert pour être intégrées spontanément.

– Compenser. La pulsion de survie permet de masquer les vides laissés, là où se trouve «la place» des parts de Soi qui ont été «éloignées».

*La notion de pulsion de Vie en maïeusthésie doit être soigneusement différenciée de la pulsion de vie dans la psycho dynamique freudienne où celle-ci désigne,en fait, un élan libidinal (énergie) se situant plutôt dans le domaine de la pulsion de survie dans sa version compensatrice. La pulsion de mort freudienne peut aussi être assimilée à la pulsion de survie, visant à «éteindre» des parts de Soi trop encombrantes.
Pour plus de détails sur ces points lire les deux documents suivants:

«ça, surmoi,moi et Soi»
«Libido, amour et autres flux»

La psycho dynamique freudienne tend à une restauration libidinale du moi (énergie) alors que la maïeusthésie tend à une réhabilitation existentielle du Soi (vie).

4 – Différence Vie/énergie

Le praticien en maïeusthésie distingue avec précision d’une partla Vie (vita= ensemble d’une existence)  et d’autre part l’énergie (ergos= énergie, travail). La Vie correspond à «être», l’énergie correspond à «faire».
Il  ne s’agit pas des mêmes enjeux et il importe de comprendre que pour s’exprimer la pulsion de survie consomme de l’énergie alors que la pulsion de Vie n’en a pas besoin. Ce qui fait qu’en cas d’épuisement, la pulsion de Vie reprend toujours ses droits… et que ce qui a été mis de côté resurgit spontanément.

3/ L’entretien d’accompagnement psychologique

1/ La localisation
2/ La réhabilitation
3/ La validation existentielle

L’accompagnement se déroule en deux étapes distinctes. D’une part La «localisation» (ou plutôt l’identification) de la part de la psyché «demandant» réhabilitation, d’autre part la réhabilitation elle-même. Le tout est porté par l’idée de validation existentielle.

1 – La «localisation» (identification)

Cette localisation (identification) se fait par l’énoncé, l’écoute et la précision des ressentis, que ceux-ci soient corporels, somatiques émotionnels ou psychiques. Partant de ces ressentis, de précisions en précisions, l’accès à la part de Soi en attente se révèle souvent assez rapidement au cours d’une première séance, comme en suivant «simplement» une sorte de fil d’Ariane («Simplement» est entre guillemets car cela relève tout de même d’une grande subtilité).*

* Le mot «localisation» est utilisé ici pour énoncer le phénomène selon un langage auquel nous sommes habitués :
nous sommes habitués à raisonner en termes d’espace. Mais le mot «localisation» est accompagné de la nuance «identification», car, en maïeusthésie, la structure psychique n’est considérée ni en termes d’espace, ni en termes de temps. Il s’agit alors plus «d’identifier» une part de la psyché que de la «localiser».

En maïeusthésie, la psyché est considérée comme n’étant ni «topique» (topos=lieu) ni «chronique», ni «chronologique» (khronos=temps). Tout est là, en même temps, à chaque instant et on ne peut raisonner en termes de «distances temporelles» ou de «distances spatiales».

Ce n’est pas le propos ici de détailler ces nuances mais elles se doivent d’être mentionnées car elles ont une grande importance (Le fil d’Ariane évoqué plus haut ne consiste donc pas en un fil déroulé dans un espace). Un prochain ouvrage de Thierry Tournebise y sera entièrement consacré.

2 – La réhabilitation

Celle-ci consiste en la restauration de l’état «communicant» entre Soi et cette part de la psyché. Il s’agit ainsi d’un contact qui s’ouvre entre «Soi» et «soi » permettant de trouver une intégrité qui n’était jusque là qu’en attente.

Cela est produit «concrètement» en orientant son attention vers cette part de Soi qui a été identifiée et en reconnaissant, avec sensibilité et délicatesse, le ressenti qui a été le sien. Attention, il s’agit de reconnaître ce ressenti et non l’enlever.
Il se produit ainsi une ouverture du canal qui était fermé dans la psyché et il en résulte aussitôt un sentiment d’allègement, de réalité et de proximité intérieures.

L’action imaginaire mise en œuvre ici dans la psyché ne peut être réduite à l’idée de visualisation ou de psychodrame mental car il y s’agit surtout d’un nouveau «positionnement» existentiel (de l’être)… nous dirons plus précisément «une nouvelle attitude intérieure» entre Soi et soi.

Il ne s’y trouve aucune attitude de pouvoir, mais seulement une attitude de reconnaissance. Quand cette ouverture s’est produite, généralement le symptôme disparaît.
Encore une fois, il importe de comprendre qu’il ne disparaît pas parce qu’il est guéri, mais parce qu’il a cessé d’être nécessaire. Son rôle était de permettre la «localisation» (identification) de la part de Soi à réhabiliter. C’est pourquoi toute tentative d’éradiquer un symptôme sans avoir réalisé la réhabilitation peut être fâcheuse.

3 – La validation existentielle

Ce point est sans doute un des plus importants en maïeusthésie. Il marque une spécificité importante lors d’un entretien.
Il ne suffit pas que le praticien ait la compétence à produire l’accompagnement permettant de «localiser» (identifier) la part de psyché correspondante, il ne suffit pas non plus qu’il en accompagne la réhabilitation par une qualité de son attention, il ne suffit pas non plus qu’il ait toute la délicatesse et l’humanité du monde :

il faut surtout que lors de l’émergence de la part de Soi «localisée» (identifiée) il témoigne d’une certaine «réjouissance». Cette notion de «réjouissance» correspond au fait d’être touché par une émergence de vie. En effet le praticien en maïeusthésie n’a pas son attention sur le circonstanciel (qui produit l’affect), mais sur l’existentiel (l’être, qui est «touchant»). Il ne s’agit naturellement pas ici d’une action mais d’un ressenti, d’une attitude, d’un état.

Nous noterons que le mot «empathie» traduit imparfaitement le mot initial allemand  «Einfühlung».
Nous devons ce mot et ce concept originels à Theodor Lipps et Sandor Ferenczi.  «Ein» y signifie «dedans» et «Fühlen» y signifie «tact psychique» (que nous retrouvons dans le «feeling» anglais et surtout dans le «Hapsy» de l’haptonomie).

L’empathie consisterait donc surtout en une sorte de «tact psychique» permettant de «toucher» ce qui est en l’autre (et non à se mettre à sa place).

En maïeusthésie, nous pousserons encore un peu plus loin l’idée en signifiant qu’il ne s’agit pas tant de «toucher l’être» que d’«être touché par lui».Pourtant des personnes comme Lacan avec le miroir (ou du moins certains de ses concepts), ou Winnicott avec le regard de la mère nous en avait déjà averti. Il s’agit d’étendre encore un peu plus loin la notion. Cela est majeur, car on peut dire que l’efficacité de l’accompagnement psychologique en dépend.Le praticien est sensé être touché par cette émergence chez la personne qu’il accompagne, un peu comme en maternité on peut être touché par la naissance de l’enfant que portait la parturiente.

Naturellement cela remet en cause la notion de «distance thérapeutique». S’il convient de «prendre de la distance avec le circonstanciel», il convient aussi «d’avoir de la proximité avec l’existentiel (l’être)». Plutôt que de «se mettre à la place» dans une mauvaise compréhension de l’empathie et de chercher une «bonne» distance professionnelle, il conviendra d’être distinct (jamais à la place) sans être distant (être proche, au contact).
Cela revient à savoir «être touché sans être affecté».

Le praticien en maïeusthésie marque ici particulièrement sa capacité à clairement différencier :

1/ D’une part la circonstance dramatique d’autrefois et
2/ D’autre part, l’être qui s’y trouvait.

C’est cette émergence de celui qui a vécu la circonstance,et qui a jusqu’à ce jour dû rester dans l’ombre, qui justifie la réjouissance du praticien. Cette notion de «réjouissance» n’est ni une simple façon de parler, ni un aspect accessoire de la maïeusthésie. Cela en est un fondement majeur qu’il convient de comprendre dans toute sa nuance.

Vous trouverez des précisions à ce sujet dansla publication «Validation existentielle»

Nous pointerons en toute simplicité que face à quelqu’un qui est manifestement heureux de nous voir nous nous montrons volontiers, et que face à quelqu’un qui semble affecté de nous voir nous nous cachons spontanément.
Nous trouvons là sans doute une des causes des «résistances» que marquent souvent les patients en psychothérapie, quand celle-ci cherche à corriger ou à faire éliminer quelque chose de mauvais, plutôt qu’à réhabiliter ce qui est précieux en eux.

  • DOCUMENTATION 
1/ Publications d’ouvrages
2/ Publications en ligne
2/ bibliographie
1 – Publications d’ouvrages de Thierry Tournebise :
  • L’art d’être communicant (Dangles 2008)
  • L’écoute thérapeutique (ESF 2001-2005)
  • Chaleureuse rencontre avec soi-même (Dangles 1996)
2 – Publications en ligne de Thierry Tournebise:

Sur la communication 

Sur la psychologie

Sur la mise en œuvre dans le soin psy 

Sur la mise en œuvre professionnel non psy

Sur la philosophie, la pédagogie 

3 – Bibliographie:

Aucun de ces ouvrages ne traite de la maïeusthésie, aucun d’entre eux n’en est à proprement parler la source. Cependant leurs contenus ont contribué à sa mise en forme théorique. Chacun de ces auteurs, par sa tournure d’esprit et la nature de ses propos,  a apporté sans le savoir une contribution à l’expression des nuances de la maïeusthésie (la liste de ces ouvrages et de ces auteurs n’est pas exhaustive).

  • Abbott Edwin – Flatland – Edition du groupe «Ebook libres et gratuits» – 1884
  • Abric Jean-Claude – Psychologie de la communication – Armand Colin,  Paris 1999
  • Botteman André – Un testament de Carl Rogers – Revue francophone  internationale Carriérologie, 2004 (Volume 9, numéro 3)
  • Bruner Jerome – Car la culture donne forme à l’esprit  – Gehorg Eshel, Genève 1997
  • Chartier Jean-Pierre – Guérir après Freud  – Dunod, 2003
  • Dal-Palu Bruno – L’énigme testamentaire de Lacan  – L’Harmattan, 2004
  • Descartes René – Œuvres et lettres – «Bibliothèque de la Pléiade» Gallimard, Lonrai 1999 – Discours de la méthode – Flammarion, Paris 2000
  • De Hennezel Marie – Nous ne nous sommes pas dit au revoir – Le Robert Laffont, Paris 2000
  • Dintrans Jean-Roger – Manuel de thérapie comportementale et cognitive  – Dunod, Paris 2004
  • Epictète – Manuel – Nathan 2006
  • Feil Naomi – Validation mode d’emploi – Pradel,1997
  • Gendlin Eugène – Focusing, Au centre de soi – Editions de l’Homme, 2006
  • Hautekeet Marc – Manuel de thérapie comportementale et cognitive – Dunod, Paris 2004
  • Ionescu Serban – 14 approche de psychopathologie – Nathan Université, 2004
  • Jaspers Karl – Psychopathologie générale – PUF Bibliothèque des introuvables, Paris 2000
  • Jung Carl Gustav – Ma vie, souvenirs rêves et pensées-Gallimard Folio, 1973
  • Lao Tseu – Tao Te King-Editions Dervy, Paris 2000
  • Marc-Aurèle – Pensées pour moi-même – GF Flammarion 1964
  • Mirabel-Sarron Christine –Breda Laurence – Manuel de thérapie comportementale et cognitive–Dunod, Paris 2004
  • Mirabel-Sarron Christine – Dardennes Rolland  -Manuel de thérapie comportementale et cognitive –Dunod, Paris 2004.
  • Maslow Abraham – Devenir le meilleur de soi-même – Groupe Eyrolles 2008 -/  Etre humain – Groupe Eyrolles 2006
  • Molénat Françoise – Naissance: pour une éthique de la prévention – Erès, 2001
  • Mouren-Siménoni Marie Christine -Luis Vera -Doyen Catherine – Manuelde thérapie comportementale et cognitive – Dunod, Paris 2004
  • Mucchielli Roger – L’entretien de face à face dans la relation d’aide-ESF, Issy les Moulinaux 2004
  • Nietzsche Friedrich – Seconde considération intempestive: de l’utilité et de l’inconvénient des études historiques pour la vie – Flammarion,  Paris 1988 / -Par-delà le bien et le mal – Le livre de Poche, 2000
  • Noble Denis – La musique de la vie – La biologie au-delà du génome – Seuil, 2007
  • Nollet Daniel – Manuel de thérapie comportementale et cognitive–Dunod, Paris 2004
  • Peretti André de – Présence de Carl Rogers – Erès, 1997
  • Preston,  John – Manuel de psychothérapie Brève Intégrative  – Dunod Inter Editions, Paris 2003
  • Platon – Premiers dialogues – GF Flammarion, Paris 1967
  • Rey Alain – Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française -Le Robert, Paris 2004
  • Richard  Jacques et Dirkx Mateev – Psychogérontologie – Masson, Paris 2004
  • Rogers Carl Ransom – Relation d’aide et psychothérapie  (traduit de Conselinng and psychotherapy 1942) – ESF, Paris 1996 /  – L’approche centrée sur la personne. Anthologie de textes présentés par Howard Kirschenbaum et Valérie Land Henserson. Trad. de Henri-Richon Georges. Editions Randin S.A. , Lausanne 2001. / – Le développement de la personne – Dunod Inter éditions,  Paris 2005
  • Seife Charle – Zéro, La biographie d’une idée dangereuse – JC Lattès, 2002
  • Spinoza Baruch – Œuvres complètes – «Bibliothèque de la Pléiade» Gallimard, Etampes 1962
  • Veldman,Frans – Haptonomie, science de l’affectivité – PUF, Paris 1989
  • Winnicott Donald Wood – Jeu et réalité – Folio Gallimard 1975

Source : Cabinet de formation en Communication, Ressources Humaines et Psychothérapie (Thierry Tournebise) – publié avec autorisation –